vendredi 27 février 2009

Le collectif organise le ravitaillement de la population

Dès les premiers jours du conflit, le collectif a pris toutes les mesures pour assurer l’approvisionnement de la population malgré la fermeture des supermarchés. Les marchés ont toujours été approvisionnés, ce qui a permis aux martiniquais de redécouvrir le plaisir du manjé lokal. Des opérations promotionnelles ont été organisées avec les coopératives et certains agriculteurs ont même fait des distributions gratuites de fruits et légumes devant la maison des syndicats.

Le producteur écoule sa production sans intermédiaire et le client s’approvisionne directement en produits frais au juste prix. Un nouveau mode de consommation qui, nous l’espérons, perdurera après la grève.

Dès lundi et durant toute la semaine, des marchés aux poissons, aux viandes et aux légumes seront organisés dans plusieurs communes. Nous vous tiendrons informés !

L’avancée des négociations de jeudi 26 février

Après 3 semaines de forte mobilisation populaire et 2 nuits d’émeutes, les négociations piétinaient à cause des revirements de la grande distribution sur la baisse des prix et des propositions dérisoires, voire insultantes, du patronat sur les augmentations de salaires (+10 € proposés par la CGPME).

Jeudi, le Collectif a fait au patronat une contre proposition de 250 € au lieu des 354 € réclamés initialement. Les employeurs ont relevé leurs propositions entre 15 et 100 € selon la taille de l’entreprise. L’Etat a proposé une prime de 100 €, le Conseil Régional une participation de 20 € et le Conseil Général 10 €, soit au total une revalorisation potentielle des salaires allant de 145 € à 235 €.

Il faut toutefois rester prudent : rien n’est acté et les modalités d’application de ces propositions ne sont pas encore précisées. De nombreux points de divergence subsistent et les négociations continuent sur cette délicate question des salaires.

Par ailleurs, le travail en commission qui avait été interrompu lundi a repris jeudi. Les 6 commissions concernent : les prix, l’énergie, les télécoms, les transports, les assurances et les banques.

Concernant les violences du 24 et 25 février

Quelle a été la Position du collectif concernant les violences
du mardi 24 et du mercredi 25 Février ?



Le collectif ne cautionne pas les actes de vandalisme et les pillages qui ont eu lieu mardi et mercredi soir. Ces débordements ne font pas avancer les revendications légitimes de l’ensemble des martiniquais, car ils ont pour effet de démobiliser une part importante de la population qui nous soutient.

Dès le premier jour, le collectif a appelé au calme toutes les personnes, jeunes et moins jeunes, impliquées dans ces actes, et a demandé l’arrêt de toute forme de violence. La déclaration du Président du collectif lors de la conférence de presse du 25 février a été coupée au montage du sujet du JT pour laisser croire que le Collectif cautionnait les violences. Cela n’a jamais été le cas !

Toutefois, le collectif a toujours refusé de mettre les jeunes à l’index, car leur réaction n’est que l’expression maladroite d’une exaspération profonde compréhensible.
Cette réaction violente résulte notamment,
- d’une part, de la stratégie scandaleuse de blocage des négociations par patronat
- et d’autre part des problèmes de fond de notre société, auxquels aucune réponse n’a jamais été apportée depuis des années (injustices sociales, exclusion, absence de perspectives pour les jeunes…).

les auxiliaires de santé dans les rues

organisation des manifestations par le collectif