jeudi 19 février 2009

INTERVENTION SUR RFO DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

à l’issue de l’entretien avec les présidents des collectivités locales
et les parlementaires des départements d’Outre-mer
Palais de l’Élysée – Jeudi 19 février 2009


Mes chers compatriotes d’Outre-mer,
Cet après-midi j’ai rencontré vos élus.

Nous avons parlé ensemble des difficultés que vous crée la crise économique mondiale, des menaces
qu’elle fait peser sur votre avenir et nous avons réfléchi ensemble aux causes de ce profond malaise
qui étreint un nombre croissant d’entre vous et je pense bien sûr d’abord à vous, mes compatriotes de
la Guadeloupe, et à vous mes compatriotes de la Martinique. Nous avons discuté de vos attentes, de
vos espoirs. Nous avons cherché des solutions pour le présent et surtout des voies pour l’avenir.
Alors ces solutions, elles ne peuvent pas naître du désordre.
Ces voies elles ne peuvent pas être celles de la violence.
Aujourd’hui en Guadeloupe une famille pleure. Je veux dire à cette famille, je veux dire à cette mère,
à ce petit garçon de 8 ans qui n’a plus de père, à tous les habitants de la Guadeloupe qui se sentent
touchés par ce deuil que je m’associe, et à travers moi tous les Français, à cette douleur. C’est le
déchainement d’une violence aveugle qui a permis que cet assassinat soit perpétré, car c’est bien d’un
assassinat qu’il s’agit.
Mon devoir c’est de faire respecter les lois de la République et je les ferai respecter parce que je ne
veux pas que demain d’autres familles aient à pleurer un père, une mère ou un enfant.
Nous avons la chance de vivre dans une démocratie. Ce n’est pas si fréquent dans le monde. Et dans
une démocratie on peut s’exprimer, on peut se faire entendre, on peut manifester, sans avoir besoin de
recourir à la violence. L’avenir de la Guadeloupe, comme celui de la Martinique, de la Guyane ou de
la Réunion, mérite mieux. Cet avenir mérite du respect, de la compréhension, de l’écoute, du dialogue.
Je connais les frustrations, les blessures, les souffrances qui doivent être surmontées. Je ne vous
demande pas d’oublier quoi que ce soit. Je ne vous demande pas d’oublier votre histoire, votre
identité, votre culture.
Je sais que la crise économique actuelle est un révélateur de problèmes qui sont anciens et que l’on n’a
jamais vraiment essayé de résoudre.
Je sais le sentiment d’injustice qui vous habite face à des inégalités, à des discriminations qui vous
paraissent, à juste titre, j’emploie le mot, intolérables.

(..)

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